Une nuit en enfer avec les puces de lit
A Potosi (Bolivie), nous avions rencontré un Français qui nous avait traumatisés avec une histoire de petites bêtes. Lui et sa copine avaient en effet fait une mauvaise rencontre à Puerto Iguazu ; ils avaient passé la nuit avec des puces de lit. Résultat : plus de 150 piqûres et des séquelles psychologiques irréversibles, ils ne pouvaient plus après ça dormir sans s’emmitoufler dans un sac de couchage et ce quelque soit la température…
Depuis cette rencontre, nous faisions toujours attention de bien vérifier l’état de la literie dans les endroits où nous passions la nuit et pensions avoir échappé à ce fléau jusqu’à…Puerto Iguazu.
En arrivant en ville, nous choisissons un hostel tout neuf et proche de la gare, les prix sont raisonnables, le lieu semble propre et notre inspection habituelle nous satisfait. Mais la nuit venue, Dounia sent quelque chose sur l’oreiller (il faut dire qu’elle a développé un 6ème sens pour détecter les insectes et autres animaux non identifiés…et parfois inexistants). En allumant la lumière, on s’aperçoit que l’oreiller et le mur sont parcourus par une dizaine de petites bestioles marron-rouge qui se déplacent très rapidement. La terreur s’empare de nous (je dis bien de NOUS) et nous demandons à changer immédiatement de chambre. Nous passerons le reste de la nuit enfermés dans notre sac de couchage. J’irai même consulter avec mon téléphone des forums sur internet qui me confirmeront qu’il s’agit bien de puces de lit. C’est fou ce que l’on trouve sur internet à ce sujet ; certaines personnes envahies par ces bestioles sont réellement en détresse psychologique, il est très difficile de s’en débarrasser.
Pour éviter d’en emmener avec nous, nous passerons 2h le lendemain à vider nos sacs et à pulvériser de l’insecticide sur toutes nos affaires. Une belle façon de dire au revoir à l’Argentine !
Mehdi