Santiago la rebelle …
Notre passage par La Serena nous ayant un peu fait douter de l’attractivité touristique du Chili, nous arrivons sceptiques à Santiago. Un beau soleil digne du désert de San Pedro nous y reçoit. Drôlement sympa l’automne au Chili !
La Capitale sera pour nous celle de plusieurs premières fois mémorables :
- La première fois que l’on a dormi dans un dortoir, et de surcroît à 10 lits ! Les chambres privées sont vraiment hors de prix donc nous nous soumettons à l’un des rituels fondateurs du voyage en routard. Heureusement pour nous l’auberge de jeunesse est incroyable. C’est vraiment le meilleur hostal où nous avons séjourné tous voyages confondus, tous continents confondus. Les lits sont très douillets et dotés de rideaux pour s’isoler des compagnons de chambre, les salles de bains super design. Le rez de chaussé quant à lui est un loft ouvert entièrement dédié à la cuisine ultra moderne, ultra équipée, ultra bien décorée. Bref un vrai bonheur qui fait vite oublier que l’on dort avec 8 étrangers !
- La première fois que l’on a pris le métro : et oui depuis quasiment 3 mois nous n’avions pas visité les entrailles de la terre pour se déplacer … et bien ça ne nous avait pas manqué. Mais Santiago est une ville très grande, le taxi y est cher, et les bus ne sont pas vraiment accessibles aux touristes car il faut connaître leur itinéraire.
- La première fois que je me retrouve physiquement devant les locaux d’Accenture. C’est arrivé d’un coup au détour d’une rue dans le centre de Santiago, il était 19h et toutes les lumières étaient encore allumées … Un choc !
- La première fois que l’on se balade dans une plaza de armas (la place centrale dans la plupart des villes sud-américaines) où les bâtiments coloniaux jouxtent des buildings très modernes.
Devant Accenture Santiago
Nous battons le pavé toute la journée, la ville de Santiago se visite vraiment bien à pied malgré sa taille. Ces balades dans la ville nous ont menés en haut du Cerro San Cristobal pour une belle vue panoramique sur toute la ville, puis à Bellavista. Ce joyeux quartier n’est pas très loin de plusieurs universités et lycées. Si bien qu’à n’importe quelle heure de la journée, des bars immenses (qui ressemblent plus à des hangars) sont parqués d’étudiants attablés avec chacun une bière d’un litre très bon marché et un paquet de cigarette … avec le beau soleil autour on dirait plus une promenade en bord de plage qu’un repère d’étudiant en plein cours.
Au cours de ces balades nous remarquons également que les murs des rues de Santiago sont souvent taggués ou utilisés comme toiles géantes. Ces tags ne manquent pas d’humour et confèrent un caractère rebelle à la ville qui rivaliserait avec n’importe quelle ville de Bolivie.
"Humilier le pauvre rend le riche heureux"
Notre troisième jour à Santiago coïncide avec les fêtes de Pâques (La Semana Santa).
Au Chili le vendredi précédent le Lundi de Pâques est également férié. Et comme les chiliens nous allons le fêter en allant au marché central de Santiago pour déguster de délicieux plats à base de poisson et de fruits de mer. Nous restons pensifs face à la taille des huîtres qui sont vendues dans les étalages (elles font la taille d’un bon 44 voir les photos dans la galerie).
Oui c'est une huître ... taille 44
Nous n’attendions pas grand-chose de notre passage par Santiago, mais les 3 jours que nous y avons passés nous ont enchantés et classent Santiago directement dans les capitales les plus « friendly » d’Amérique du Sud.
P.S : le nom du hostal à Santiago, La Princesa Insolente.
Dounia